J. C. Jacobsens arkiv

1885-03-17

Dokumentindhold

Om Emil Christian Hansens forestående rejse til Paris.

Transskription

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Monsieur!
Enfin j'réussi à m'arranger de manière à pouvoir bien réellement partir pour Paris dans le dernière moitiée du mois d'avril. Il ne sans dire que mon voyage a pour bout principal de profiter de votre gracieuse invitation de venir voir votre laboratoire célebre, ce qui, je n'en fais aucun doute, me sèra très instructif et très interessant.Le voyage, vous le savez depuis presque huit ans que je reste au laboratoire de Carlsberg a été projeté à plusieurs reprises, mail M. Jacobsen et quelques dès Messieurs de direction du laboratoire m'ont jusquici été contraires pour réaliser ce projet. J'ai dû péniblement surmonter bien des obstacles, et ce si est que maintenant que mes travaux m'ont donné une certaine indépense et quelques assurance.Il est dans ma nature d'etre franc. Ou'il me soit donc permis, Monsieur, de parler a fait a coeur ouverte d'un point que n'est pas sans avoir quelque interêt pour vous aussi.L'excellent fondateur du laboratoire de Carlsberg, avec beaucoup et de si grands mérites, a certaines faiblesses humaines qui, par malheur, se produisent précisément de manière a m'apporter de grande difficultés. Ainsi, de prime abord, il avait établi en dogme que ma tâche serait "vérifier et constater l'exactitude des recherches de M Pasteur". D'abord tout marchait assez bien pour moi, mais dès mon mémoire sur le Sacch. apiculatus et sa circulation dans la nature, voilà l'orage qui se préparait. Cependent, j'avais moderé autant que possible ce qu'il y avait là de nouveau, et notamment j'avais évité toute attaque contre vos travaux. Mes premières communications sur les ascospores des Saccharomycètes et sur les cultures en pureté je le cachai dans des notes glisses furtivement dans un mémoire de 1882 sur les analyses des microbes differentes de l'air. Or, à mesure que je m'enfonçais plus avant dans ces questions, ce procédé une devenait à peu pres impossible. Une lutte, alors, s'engagea entre nous, et j'y risquai mon position.Au point de vue de la science, il est, cela non sans dire,, tout a fait indifférent qui aura l'honneur du travail, et a un point de vue plus élevé, ce n'est pour le savant sérieux, pas la peine d'y songer, mais la vie a des exigences impérieuses et tout autrement, surtout quand on a à pouvoir a à la subsistance d'une famille.Les chefs des laboratoires ici ont des positions si mal assurées, qu'ils peuvent être démis de leur emploi après 12 mois d'avis et sans pension. Nous sommes si mal situes qu'en cas des maladie nous nous verrons peut être dansV:

la triste nécessité de solliciter des precours aupres de nos amis pour nous soutenir. Les appointements, au commencement, etaint si faites q'une famille à peine n'en pouvait vivre. A présent j'ai obtenu, d'après une petite lutte, un supplement, de sorte que je peux me tirer d'affaire avec de l'économie. Or, si M. Jacobsen a voulu disposer à la guise de mes travaux et ses brasseries tirer d'avantage par mes préparations de levure et par mes analyses, j'ai pensé qu'en revanche, il me devrait assurer l'avenir: j'ai voulu tous sprécialement qu'en me donnait le droit de pension de retraite qu'a un professeur de'université. Mais M. Jacobsen m'en a pas voulu.Il ne me reste donc plus d'autre alternative que d'exploiter pleinement, il va sans dire toujours avec loyalité, mes travaux, ce qui je ferai dorénavant. S'il serait impossible pour moi rester au laboratoire ici, notre université, j'espère, mi ouvrira ses portes. Si je n'y reussis pas non plus, il foudra bien que je me résigne à aller me fixer en Allemagne ou l'on m'a deja fait des offres. Je cherche donc la récompense de mes travaux, je cherche à présent un appui de ceux pour ma famille et pour mai-même.Comme je me suis tout spécialment applique à l'étude des levures alcooliques vous trouverez naturel qu'a certains égards je vienne à d'autres résultats que vous dans notre importantes ouvrages sur la bière et ses maladies qui a paru il y a déja 9 ans. Cependant Monsieur, je m'oublierai jamais de vous rendre dans mes publications les hommages dus a un savant aussi éminent que vous.Lors'que, en Avril, je me permetterai de venir vous voir, je vous prie, Monsieur, de vouloir bien, dès notre première entre.., user vis-a-vis de moi de la meme franchise, dont j'ai pris la réspectuese liberté d'user envers vous. Si, après ce que vous .... de lire, nous vous faites un scrupule de m'admettre à votre célebre

laboratoire, je vous prie de me le dire franchement: en ce cas, vous le penser bien, je ne voudrai pas nous misportumer ?? Si aux contraire, vous avez la complaissance de me permettre de m'y ..., j en serai ...; car il m'est pas impossible que je pourrai m'arranger de manière à faire, dans le temps, des questions hygiénique l'ojets de mes études.J'ai remis a M. Jacobsen votre contribution pour le chateau de Christiansborg offert de si bonne grâce et recu de lui et du comté avec beacoup de remerciments. M. Jacobsen m'a dit qu'il vous a ecrit lui-même à ce sujet. J'ai lhonneur de presenter mes respects a Madame, et je suis, avec une consideration distinguée, Monsieur, votre tres humble et très obeissant serviteur
Emil Chr. Hansen
Monsieur L. Pasteur
Membre de l'Institut Francais
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fakta

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Brev
Fransk
København
FA kasse F 19
Carlsberg Laboratorium